jeudi 17 novembre 2011

La sonde russe Phobos-Grunt devrait retomber sur Terre

Un article complètement différent, sur un phénomène qui m'a bien plu.




En début de semaine dernière, dans la nuit de mardi à mercredi, la fusée Zenit 2 s'est envolée du cosmodrome russe de BaÏkonour, au Kazahkstan. Elle devait lancer la sonde Phobos-Grunt, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. En effet, la sonde, qui devait être propulsées par ses propres moteurs, pour se diriger vers Phobos, un des deux satellites de Mars, est restée en orbite autour de la Terre.

Pour l'instant, les contrôleurs au sol, aidés en urgence par la Nasa et l'Agence spatiale européenne n'ont pas réussi à communiquer avec Phobos-Grunt, ce qui fait qu'ils ne sont pas en mesure de comprendre pourquoi l'opération a échoué. Ils ont longtemps gardé espoir, pensant que les moteurs se mettraient finalement en route, et que la sonde partirait enfin vers Mars, mais les membres de l'Agence spatiale russe ont fini par se rendre à l'évidence. Phobos-Grunt ne prendra pas son envol.

Ils avaient pourtant mis de grands espoirs sur cette opération : Phobos-Grunt devait incarner le grand retour de la Russie dans l'exploration de l'univers, après l'échec de la sonde Mars 96, en 1996, qui était retombée dans l'océan Pacifique. Les chinois sont également concernés par l'échec de Phobos-Grunt : la sonde contenait leur satellite Yinghuo-1, qui devait être mis en orbite pour étudier la haute atmosphère martienne, et son champ magnétique. Il s'agissait de la première mission de la Chine vers Mars.

Phobos-Grunt se trouve actuellement à deux cet kilomètres d'altitude, et devrait retomber sur Terre au plus tard au début du mois de décembre. Entre temps, les scientifiques vont travailler d'arrache-pied pour identifier son point de chute, en se basant sur son orbite et sa trajectoire. Ils espère que la sonde atterrira en plein océan Pacifique. En effet, les risques sont élevés : Phobos-Grunt contient 10 tonnes de carburant. Composé d'hydrazine et de peroxyde d'azote, ce carburant est particulièrement toxique et mortel à forte dose. Les scientifiques craignent que le carburant ne soit pas totalement consommé après sa traversé, et surtout qu'il soit gelé lors de son retour dans notre atmosphère, ce qui représenterait un risque énorme s'il retombait sur des zones habitées.

Les Etats-Unis ont connu ce même cas de figure en février 2008. Ils avaient préféré abattre leur satellite espion USA-193 avec un missile, plutôt que de prendre ce risque.

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